La vie pourtant, c'est retrouver son essentiel. Parfois, je laisserais bien tout pour partir m'exiler dans une palmeraie perdue entre Ouarzazate et Errachidia. Ne vivre que de l'essentiel, d'amour, d'enfants et de rire. Bon, je sais, je tiendrais 3 jours puis ça me soulerait. C'est sûrement pour ça que je ne le fais pas.

Vivre dans un quartier populaire, je trouve que c'est une philosophie de vie. Cela implique des contraintes, loin du travail, loin des amis, peu de choses aux alentours. Cela nous apprend que la vie n'est pas dans la consommation de choses, mais de moments. C'est une manière de relativiser tout ce qui nous brûle notre sérénité chaque jour : facebook, l'actualité, l'immédiateté de tout. Arrêter de stresser nos heures et nos minutes. Arriver chez soi, poser son téléphone, couper avec le reste, se concentrer sur l'humain qui nous entoure.
Vivre dans un quartier populaire, c'est
côtoyer chaque jour des gens qui triment, des gens qui en veulent, des
gens qui ont du mal mais qui vivent quand même, et viennent te rappeler
que ton salaire équivaut à 5 fois le leur, et que malgré tout ils ont le
même sourire que toi, le même appartement, les mêmes étapes de la vie.
C'est éviter de se laisser glisser dans un monde de possession où tout
n'est jamais assez. De perdre ses repère, de se sentir en manque
constant, de vouloir toujours squatter la locomotive. Alors que
peut-être, la vie est ailleurs... Certes on a besoin d'un équilibre, de mixer les univers et de tout côtoyer, mais cette coupure entre plusieurs Casa fait grandir et aère un peu le cerveau en rentrant du boulot.
Dans un quartier populaire, les
gens sont différents, mais tout aussi attirants, voire encore plus fascinants.
Ils sont vrais. On pourra les dire moins ouverts, moins modernes, c'est
vrai. Mais ils conservent des trésors de valeurs, de talents, de
merveilles. Et des surprises aussi ! Des discours qu'on n'aurait jamais cru entendre là-bas, des destins, des tenues inattendues. Des gosses aux pères, des femmes aux grands-mères, derrière
les portes, derrière les murs, au creux des ruelles et dans les
échoppes, sur un scooter ou en plein souk, les quartiers pop
de Casa sont des mines d'or.
Je t'aime la vie.
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